Devoir n°1 d'histoire Sujet : Pourquoi le Front Populaire a-t-il échoué ?

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Sujet : Pourquoi le Front Populaire a-t-il échoué ?

Le Front populaire débute en France le 14 juillet 1935. Ce jour-là voit la naissance de la coalition de tous les partis de gauche (SFIO, PC et Radicaux) au vélodrome Buffalo à Paris.

C’est la première fois que l’on voit un tel engouement des français autour de la gauche. Cette même gauche maintenant unie en réaction face à la montée inquiétante du nazisme.

De plus, ce rassemblement et cette cohésion prennent forme autour d’idéaux de paix et de démocratie identiques. Il intervient d’ailleurs après le contexte particulier de crise (crise économique du 6 février 1934).

Le Front populaire dirigé par Léon Blum défend le droit des travailleurs autour de grande réformes sociales, comme une réponse à tous les maux que connaît la France durant cette période.

Quels sont les atouts majeurs du Front populaire et ses faiblesses ?

Car si celui-ci né d’un formidable espoir, le spectre de la 1ère Guerre Mondiale subsiste encore, ainsi que tous les différents clivages sociétaux.

C’est finalement l’ensemble de ces conditions qui auront raison de ce parti politique. On retiendra de la formation de Front populaire de grands acquis sociaux, mais aussi le caractère éphémère de la durée de son existence. Ainsi, les « accords de Matignon » (convention collective à l’échelle nationale du 7 et 8 août 1936) donnent naissance à 2 grandes lois. C’est notamment le début de véritables « congés payés » et la semaine de travail de 40 heures, sans diminution de salaire. Cette dernière solution vise à terme, d’éradiquer le chômage qui sévit en France. Au-delà de ces réformes, il existe de sévères divergences à l’intérieur du front populaire. Alors que Léon Blum, Président du conseil et les radicaux prônent « une gestion du capitalisme par les socialistes », le parti communiste et l’aile gauche de la SFIO veulent, quant à eux, une destruction du système capitaliste.

Ajoutés à cela, et ce, dès l’automne 1936, les affres de difficultés économiques. En effet, la France subit une inflation (hausse des prix), expliquée par les coûts de fabrication qui ont augmenté, de même que l’augmentation des salaires. Ce qui provoque la baisse du pouvoir d’achat. Celle-ci irrite l’électorat ouvrier. Il manifeste de nouveau et la production industrielle s’affaiblit. Les exportations diminuent et le 1er octobre 1936, le gouvernement du Front Populaire décide de dévaluer le franc, (trop faiblement), le problème de l’inflation demeurant entier.

De plus, le climat politique français en 1936 voit émerger la création de nouveaux partis de droite :

- Le R.P.F de Jacques Doriot

- Le P.S.F

L’image du Front populaire est également ternie par de nombreux scandales (« affaire Roger Salengro »). Tout cela vient renforcer les divergences d’opinions au Front populaire évoquées précédemment et le sentiment de désarroi des radicaux. Le schisme entre les trois partis de la coalition de Front populaire vient se trouver avec la décision de non-intervention à la guerre d’Espagne en juillet 1936. Léon Blum cède aux différentes pressions et plus tard, en octobre 1936, la création de l’axe Rome/Berlin voit le jour. Il décide ensuite de se rapprocher du patronat et essaie d’obtenir l’autorisation de décrets-lois. Devant la multiplication des grèves et le désaccord du Sénat, Léon Blum finira par démissionner le 21 juin 1937.

Vient peu après la nationalisation des chemins de fer (création de la SNCF), avec une nouvelle tentative d’expérience de Front populaire, aussitôt confronté à des mouvements sociaux.

C’est d’un grand espoir que naît le gouvernement de front populaire en 1935. La lutte contre la montée du nazisme et la cohésion sociale en sont les véritable leit motiv.

Mais se sont les graves difficultés économiques que connaît la France pendant cette période et surtout les différences d’opinion internes au front populaire qui feront péricliter toutes les décisions de Léon Blum pendant l’exercice de ses fonctions, jusqu’en 1938. La droite l’attaquant d’un côté et la gauche lui reprochant son inertie. Ainsi, le 8 avril, le radical Edouard Daladier, autrefois « moteur » de l’ancienne coalition, devient le nouveau Président du Conseil.

Il décide alors, de son propre chef, de gouverner avec la droite. C’est désormais la fin du Front populaire et on peut voir se dessiner les prémices de la 2ème Guerre Mondiale.